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Quand le cœur devient pierre : de l’emprisonnement de l’esprit à la lumière du réveil

  • catherinemaquere
  • il y a 7 jours
  • 2 min de lecture

Il est là.

Enfoui.

Invisible.


Le rūḥ, ce souffle divin, est bien présent en chaque être humain. Il est le secret confié par Dieu, l’étincelle céleste déposée au cœur de notre matière. Mais souvent, il est emprisonné.


Emprisonné dans le corps.

Enfermé dans la lourdeur des passions.

Étouffé par le vacarme du monde, la colère, les blessures, les illusions.


Et autour de lui, le cœur ce centre de perception subtil s’est couvert d’un cloisonné sombre. Une gangue dure, faite de peurs, de jugements, d’attachements. Une carapace qui se referme lentement, jusqu’à devenir imperméable à la lumière.


Le cœur, autrefois vivant, vibrant,

devient pierre.


Le cœur endurci : un verset oublié


Le Coran parle de cet endurcissement avec une lucidité bouleversante :


« Ensuite vos cœurs se sont endurcis, et ils sont devenus comme des pierres, ou même plus durs encore… »

(Sourate 2, verset 74)


Ce n’est pas une punition. C’est une conséquence. L’âme qui s’éloigne de sa source s’alourdit, se rétracte, se referme. Elle devient sourde à l’appel du Divin.


Mais Dieu, dans Sa miséricorde infinie, laisse toujours une brèche. Une trace. Une nostalgie.

Le souffle prisonnier


Ce souffle le rūḥ reste là, discret, en attente.

Il n’a pas disparu.

Il attend d’être reconnu.


Certains le ressentent comme une tristesse profonde. D’autres comme un appel inexpliqué vers le silence, la lumière, la paix. Le rūḥ est notre part céleste, celle qui ne se satisfait jamais des apparences. Celle qui sait que nous venons d’ailleurs, et que nous sommes faits pour revenir.


La lumière du réveil


Le cœur peut-il s’ouvrir à nouveau ?

Oui.


« Est-ce que celui dont Dieu a ouvert la poitrine à l’Islam et qui marche ainsi à la lumière de son Seigneur… »

(Sourate 39, verset 22)


L’ouverture du cœur sharḥ al-ṣadr n’est pas un acte de volonté. C’est une grâce. Mais une grâce qui se prépare, qui se désire, qui s’appelle en silence.


Dans la voie soufie, ce processus est un chemin :

le dhikr, le silence intérieur, la compagnie d’un guide, la purification du cœur permettent peu à peu de faire tomber les couches.


Et quand la lumière entre…

Le cœur, même pétrifié, revit.

Le souffle se libère.

Et l’être retrouve le goût de la présence.


Conclusion : une prière silencieuse


À ceux qui marchent en silence,

À ceux qui ne savent plus comment prier,

À ceux qui sentent leur cœur devenir pierre :


Sachez que la lumière est plus proche que vous ne croyez.

Elle ne vient pas de vous.

Elle vient en vous.


Et parfois, il suffit d’un soupir…

Pour que le voile se fende.

Catherine Maquére

 
 
 

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